
BACO - Booster l’accompagnement à la prise de risque par le conseil en horticulture
Baco est une application-métier, sous la forme d’une application web. Elle est le fruit d’un partenariat et de différents projets de recherche entre ASTREDHOR, ARMEFLHOR et l’Institut Sophia-Agrobiotech, qui accueille les serveurs.
L’application possède de nombreuses fonctionnalités pour les conseillers agricoles : gestion des clients/producteurs, diagnostic sanitaire, préconisations réglementaires, bilans sanitaires territoriaux, bilan conseil, etc. Plus récemment, l’application a été développée pour répondre aux besoins de la recherche, l’expérimentation et la démonstration avec la création de dispositifs de suivi, d’une interface de notation rapide au champ, d’export de données brutes, etc.
L’ambition du projet FranceAgriMer BACO (financement CASDAR), est :
- De développer une application mobile adaptés aux producteurs.
- De développer un partenariat avec la licence professionnelle DEGEBA et d’autres organismes de formation (en Métropole et à la Réunion) pour la formation des professionnels et des nouveaux entrants dans la filière.
- De réaliser une étude sociologique pour mieux comprendre les attentes des professionnels et les raisons des échecs/réussites de diffusion des innovations contribuant à la réduction des pesticides de synthèses pour mieux les comprendre et anticiper.
- Enfin, un axe de recherche en intelligence artificielle visera à exploiter les données acquises pour faire la preuve de concept (i) d’une automatisation de la prise de décision (suggestions d’interventions) et (ii) pour l’identification de schémas de production agroécologiques robustes.
A ce jour, les filières spécialisées ultra-diversifiées comme l’horticultures ornementale, le maraîchage ou les cultures tropicales – souvent en agroforesterie – ne disposent pas d’outils adaptés à leurs besoins. Cette application permettra aux producteurs de :
- Tenir leur registre phytosanitaire numérique aux normes, sans risque d’erreur de notation grâce aux bases de données légales à jour,
- De justifier d’auto-contrôles pour leurs passeports phytosanitaires,
- De mieux suivre les dynamiques biologiques dans leurs cultures et ainsi en améliorer la gestion technique pour contribuer à la baisse des IFT, voire une transition vers des méthodes de lutte agroécologiques,
- De faciliter la transmission des informations avec leur conseiller,
- Autres fonctionnalités à définir avec les contributeurs…
De même, les innovations foisonnent dans le milieu agricole, un grand nombre vient des agriculteurs eux-mêmes, d’autres des instituts techniques ou bien d’INRAE. Les producteurs sont parfois sur-sollicités pour essayer, acheter, communiquer, mais paradoxalement un grand nombre d’innovations pourtant prometteuses restent peu/pas utilisées. Sur la base de cas d’études, les chercheurs en sociologie de l’innovation conduiront une vaste étude qui permettra de mieux comprendre les attentes des producteurs et le devenir de différentes typologies d’innovation. Ce travail aboutira sur un plan d’action qui visera à mieux anticiper les risques de non-diffusion des innovations et affecter les efforts en conséquence.
Enfin, le travail du service Data-stat de l’IDELE sur les données déjà acquises permettra de mettre au point un premier algorithme de machine learning afin de faciliter la prise de décision (OAD). L’objectif est que dans un contexte géographique, avec un historique donné, un état sanitaire des cultures, l’algorithme tienne compte du cortège de maladies et ravageurs, les régulations estimées, et propose en retour des suggestions d’interventions qui seront les plus pertinentes et parcimonieuses possibles (économiquement et écologiquement).
UMT ACADIA
ARMEFLHOR, INRAE, Université Côte d’Azur, IDELE
FranceAgriMer, VALHOR